Pourquoi vous a-t-il été distribué des violentomètres le 25 Novembre dernier ?

Peut-être l’avez-vous reçu en cours, dans le couloir de la fac, peut-être vous a-t-il interrogé, touché, ou non. Retour sur ce jour.

Voici quelques pistes qui pourraient nous mener à la réponse :

Qu’est ce qu’un violentomètre ?

Le violentomètre qui se présente sous une forme de règle graduée selon les violences, est un outil simple et utile pour « mesurer » si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violence. Ce violentomètre permet aux victimes de violences de pouvoir reconnaitre son statut et pouvoir se faire aider, cette règle a aussi pour objectif de sensibiliser le public aux violences conjugales.

Pourquoi le 25 Novembre ?

Le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, instaurée par l’ONU en 1999.

Cette date n’a pas été choisie au hasard, elle commémore le jour de l’assassinat de trois sœurs dominicaines militantes sur les ordres du chef d’État, Rafael Trujillo.

Pourquoi cette journée existe-elle ?

  • La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
  • La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
  • La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida et la paix et la sécurité.
  • La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle.
  • La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie.
Que s’est-il passé cette journée-là ?

Cette journée a permis de coordonner une même action à destination de toute l’Université de Poitiers (Poitiers, Angoulême, Niort) grâce à un groupe de référents sur tous les sites de l’UP. A cette occasion, une vidéo « Violences au sein du couple » créée par le CIDFF (Centre d’information des droits des femmes et des familles) d’une durée de 2,05 minutes a été diffusée en continu  dans les locaux. Des violentomètres ont été distribués dans les couloirs de la Faculté mais aussi dans les salles de classes et amphithéâtres.

L’animation de cette journée a été possible grâce à 3 étudiantes relais bénévoles et cela a montré à quel point les actions de prévention primaire en direction des étudiants doivent être coconstruites avec et pour les étudiants. 

Au sein de MEDPHAR, l’animation de cette journée a permis de discuter des VSS et faire connaitre les dispositifs ressources, nationaux (3919) ou locaux (Come’in, service de santé universitaire). 

Qui est à l’origine du projet ?

Le groupe des référents égalité diversité de l’université de Poitiers (UP) a organisé cette journée sur les violences sexuelles et sexistes (VSS). 

Dans chaque composante de l’UP a été nommé en septembre 2021 un référent ayant pour mission de gérer l’action « Egalité Hommes Femmes – Diversité ».

Marion Albouy a eu l’honneur de représenter l’UFR Médecine Pharmacie. Ils avaient pour missions de veiller à une communication non sexiste et non discriminante au sein de la composante, de relayer la politique d’égalité professionnelle de l’UP, de contribuer à l’organisation d’actions de sensibilisation à l’égalité Hommes Femmes auprès des étudiant.es et des professionnel.les et de contribuer à la prévention et à la lutte sur les questions des agissements sexistes et des violences de genre et de sexe.

Cette journée a été possible aussi grâce à l’implication et conseils d’acteurs travaillant au réseau périnatal Nouvelle-Aquitaine, au centre gratuit d’information et de dépistage des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), aux urgences du CHU ou encore à la faculté dans le dispositif COME’in.

COME’in, représenté par Agnès Rioux-Bilan cette journée là, aussi pour objectif de lutter contre les discriminations et les maltraitances. 

Alors voilà, ce jour là, le jour de la lutte contre les violences faites aux femmes, des violentomètres vous ont été distribuer dans le but d’aider les victimes de violences mais aussi de vous sensibiliser aux faits.

Si vous êtes victimes de ce type de violence, n’hésitez pas à parler de votre situation à une personne de votre choix (proche, enseignant, association, numéro anonyme…). Vous n’êtes pas coupable ! Vous serez écoutée et pourrez être accompagnée si souhaité vers le dépôt de plainte. Un dispositif de signalement et d’écoute commun à toute l’université va être expliqué dans les prochaines semaines. En attendant, vous pouvez en parler au dispositif qui existe déjà dans notre faculté : COME’in. COME’in peut par exemple recueillir les témoignages d’étudiant.e.s ayant été victimes de VSS ou d’autres formes de maltraitances. COME’in peut alors vous conseiller et vous accompagner dans les démarches à suivre. Par exemple, une plainte individuelle peut être déposée au commissariat. Dans certains cas, il peut y avoir aussi une déclaration de l’UFR au procureur de la République.Les membres de COME’in peuvent aussi donner des conseils si une prise en charge psychologique est nécessaire.

Rappel : Le sujet des violences conjugales, sexuelles et sexistes reste souvent tabou lorsque les hommes en sont victimes. Pourtant de nombreux hommes sont touchés par ce type de violence. Ils peuvent de la même façon accéder à une aide précieuse afin de se sortir de leur situation.


D’autres évènements notamment autour du 8 mars pour la journée des droits des femmes avec une approche positive promotrice de santé sont à venir, que tout étudiant.e intéréssé.e n’hésites à contacter la référente « Egalité Hommes Femmes – Diversité » de l’UFR MEDPHAR, Marion Albouy : marion.albouy@univ-poitiers.fr


Sources : centre-hubertine-auclert.frhttps://www.prefectures-regions.gouv.fr

Merci à Agnès Rioux-Bilan et Marion Albouy d’avoir répondu à mes questions afin de rédiger l’article

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